🔨Evaluation et caractérisation du potentiel maximum d'une action

Une fois la catégorisation des actions réalisée, il est possible d'estimer le potentiel maximum qu'aura l'action sur la ou les catégorie(s) impactée(s).

Ce potentiel maximum se définit pour une action de type choix bas-carbone comme l'effet maximum que pourra avoir une action sur la ou les catégorie(s) impactée(s).

Il se calcule donc comme une variation d'émissions (%) de la catégorie impactée, entre un scénario de déploiement maximal et un scénario de déploiement nul.

Cet effet peut être à la baisse (auquel cas le potentiel maximum est négatif) ou à la hausse (auquel cas le potentiel maximum est positif), par exemple en cas d'effet de déplacement ou de substitution (par exemple une hausse de la visioconférence en cas de déploiement d'une politique d'encadrement de l'usage de l'avion).

Pour chaque action, les conditions d'atteinte de ce potentiel maximum sont introduites et évaluées aussi rigoureusement que possible.

A noter qu'il n'est pas forcément souhaitable ou faisable pour l'organisation d'atteindre le potentiel maximum de chaque action.

Le but du potentiel maximum est principalement de pouvoir donner une borne haute au potentiel d'une action, et d'ainsi pouvoir évaluer le potentiel réel d'une action, étant donné ses conditions de déploiement spécifiques au sein de l' organisation.

Par exemple, considérons l'action 'Passer au matériel informatique reconditionné' :

  • son potentiel maximum est atteint lorsque 100% du parc de matériel informatique est reconditionné.

  • son potentiel maximum est de -80%. Autrement dit, passer d'un parc informatique 0% reconditionné à 100% reconditionné permet de baisser de 80% les émissions de la catégorie 'Numérique › Matériel informatique' sur laquelle porte cette action.

L'incertitude et la source de calcul du potentiel maximum de chaque action sont précisées.

Cette incertitude peut être faible (par exemple dans le cas de substitution d'énergie dont les facteurs d'émissions sont connus avec précision) ou élevée (notamment dans le cas où elle est estimée par un ordre de grandeur qualitatif).

Pour une caractérisation du potentiel maximum d’une action pertinente, il est recommandé de s’intéresser à l'effet rebond de cette action.

Cette manière d'évaluer le potentiel maximum de chaque action est inspirée et repose pour partie sur certaines méthodologies de référence de quantification d'émissions évitées (notamment QuantiGES de l'ADEME).

Les actions qui ne sont pas de type choix bas-carbone (sensibilisation, offre bas-carbone, etc.) et qui n'ont donc pas d'impact sur le bilan carbone d'une entreprise sont évaluées sur la base d'un nombre de points (Pts) maximal attribuable si l'action est entièrement réalisée, à son plein potentiel.

Ce nombre de point (Pts) maximum attribuable est l'équivalent du potentiel maximum (%) d'une action de type choix bas-carbone.

Comme ces actions sont sans effet sur le bilan carbone, elles sont directement caractérisées par un nombre de points maximal (Pts).

C'est le cas de la majorité des actions de type sensibilisation, offre bas-carbone, communication, contribution.

L'objectif ici est principalement de pouvoir hiérarchiser les actions entre elles (en fonction de leur nombre de points), par ordre d'importance dans la stratégie bas-carbone d'une entreprise.

De manière analogue (mais plus simple) aux actions de type choix bas-carbone, le score réel d'une action est évalué sur la base de l'intensité cible de mise en œuvre de l'action et de l'échéancier de mise en œuvre.

Par exemple, l'action 'Réaliser une Fresque du climat pour l'ensemble des salariés de l'entreprise' a un score de 10 points.

Si cette action est déployée à 50% de son potentiel maximum, alors elle aura un score de 5 points.

Si l'action est déployée sur 5 ans, alors l'entreprise aura un score de 1 point (5/5) la première année, 2 points la suivante, etc.

Le Plan Carbone Général est une ressource gérée par l’Association pour la Transition Bas-Carbone (ABC), via une gouvernance partagée entre les acteurs de la comptabilité carbone.

Le contenu du PCG - initialement créé par la société Sami et enrichi par la communauté Open Carbon Practice - est en cours de revue par les équipes de l’ABC pour proposer des modifications et des ajouts.

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