❄️Fluides climatisation

Cas d'application

Description

Cette méthode consiste à évaluer les émissions liées aux fuites de fluide frigorigène à partir des quantités de fluide remplacés en moyenne chaque année. A chaque opération de maintenance, s'il y a une différence entre le fluide retiré et le fluide rajouté dans le système : ce delta représente donc la quantité de fuite.

Contexte d'utilisation

Cette méthode est utilisée lorsque l'organisation a accès à ses factures d'entretien de climatisation, sur lesquelles doivent figurer le poids de fluide remplacés.

Ces « Fiches d'intervention pour les opérations nécessitant une manipulation de fluides frigorigènes effectuées sur un équipement » doivent obligatoirement être complétées selon le Cerfa n° 15497*03 par l’agent d’entretien. Toute organisation doit donc pouvoir avoir accès à ces documents et ces informations.

Méthode de calcul :

On prend le poids total de fluide remplacé sur l'année de référence (ou une moyenne annuelle si le remplacement a lieu de manière moins récurrente). On calcule le poids de fluide « manquant » dans l’installation : c’est-à-dire la différence entre la quantité de fluide récupérée et la quantité de fluide chargée. Ce delta représente la quantité de fluide ayant fui, entre la dernière recharge et celle effectuée.

Le fluide récupéré est destiné au traitement : on ne considère pas d’émissions de GES associées, car (si la manipulation est correctement effectuée), ce fluide retraité est remis sur le marché ou bien détruit en substances stables pour l’atmosphère.

On associe ensuite à cette masse le PRG (Pouvoir de Réchauffement Global) du fluide concerné, afin de convertir la masse en CO2e.

Si le poids de fluide remplacé n'est pas connu, on prend la charge totale de fluide contenue dans le climatiseur, à laquelle on applique le taux de fuite moyen annuel donné par l'ADEME pour la climatisation à air dans le secteur tertiaire (10% par an).

Pour d’autres types d'installations de climatisation ou de production de froid spécifiques (froid industriel, froid tertiaire, froid commercial, transport frigorifique), d’autres valeurs (kg de fluide par kW, taux de fuite, etc.) sont données dans l’utilitaire "Clim Froid" du Bilan Carbone® et peuvent servir pour les trois cas d'applications donnés ici. Il est toutefois préférable d'utiliser le Cerfa évoqué plus haut, qui devrait être disponible si des productions de froid spécifiques sont utilisées.

Les fluides frigorigènes sont des gaz fluorés : créés par l'homme, ils ont un impact très important sur le réchauffement climatique une fois relâchés dans l'atmosphère (lors d'une fuite).

Leur impact est mesuré en PRG (Pouvoir de Réchauffement Global), qui compare leur pouvoir de réchauffement à celui du CO2 (GES majoritaire).

A titre d'exemple, le R410a, aujourd'hui encore majoritairement utilisé dans nos climatisations, a un PRG de 1920 (GIEC, 2015). 1kg de R410a relâché dans l'atmosphère équivaut donc à 1920 kg de CO2 en terme d'impact sur le réchauffement climatique.

Le Plan Carbone Général est une ressource gérée par l’Association pour la Transition Bas-Carbone (ABC), via une gouvernance partagée entre les acteurs de la comptabilité carbone.

Le contenu du PCG - initialement créé par la société Sami et enrichi par la communauté Open Carbon Practice - est en cours de revue par les équipes de l’ABC pour proposer des modifications et des ajouts.

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